22—01 mémoire de hmonp
être l'architecte
de sa propre pratique
Assurément. À l’image du projet architectural, celle-ci peut être issue d’une lente maturation, mûrement réfléchie et calculée, ou bien fruit de la sérendipité, d’heureuses rencontres. C’est ce qu’il m’a plu de découvrir durant cette année, nouveau point d’orgue dans la partition de ma carrière professionnelle. En effet, cette formation à l’habilitation à la maîtrise d’œuvre en son nom propre (hmonp) clôt un cycle entamé il y a cinq ans avec la formation professionnelle continue (fpc) au sein de cette même école à Nantes, cycle inclus lui-même dans un autre qui débuta en 2010 lors de ma reconversion professionnelle, après six ans d’une première expérience en tant géomètre-topographe.
Ce mémoire est né d’une certaine frustration à l’issue de la fpc : « qui sont donc les architectes praticiens qui ont enseigné lors de ces quatre années ? Quel est leur parcours et quelle est leur vision de l’architecture ? » Puis vint la formation hmonp qui, à mon grand plaisir, laissa la part belle à la parole des architectes, je les entendais enfin dire « moi je... » !
Plutôt que d’analyser la pratique de ces architectes, ce vers quoi ce mémoire se dirigeait initialement, il va s’intéresser à la construction, à l‘élaboration, à l’évolution du regard, de la pensée, de la pratique que ces architectes portent sur le(ur) monde. Ou comment augmenter, nourrir sa propre pratique architecturale à travers l’exercice d’une autre profession/ activité, connexe ou pas à celle de l’architecture.
Mon investigation a commencé par la lecture de quelques mémoires de hmonp réalisés par de précédents étudiants et de quelques ouvrages, mais la littérature ne m’apparut pas immédiatement très abondante sur la matière précise que je souhaitais faire ressortir ici. Il fut donc assez clair pour moi que je devais à nouveau faire entendre des voix d’architectes, à la manière des grands entretiens de la revue d’architectures, à la lecture desquels je me suis rendu compte qu’il s’agissait bien de la voie à suivre. Ces articles de revues auraient aussi pu venir enrichir ce mémoire, mais, comme vous le verrez, j’ai surtout cherché une plus grande proximité intellectuelle et/ou géographique avec mes interlocuteurs.
À travers ce mémoire, j’ai questionné mes intuitions, je les ai soumises à l’épreuve des expériences diverses de femmes et d’hommes qui ont fait le choix de tracer leur propre chemin. Ces traces ont révélé des étapes importantes de leurs parcours, autant de jalons qui bordent déjà le sentier que j’ai décidé de suivre, mais dont je ne voyais qu’à peine émerger les pointes parmi les hautes herbes. Ces architectes, ces défricheurs qui se sont livrés généreusement, ont bien su montrer combien tout ce qui se passe à côté ou en dehors de l’agence est déterminant pour son bon fonctionnement et pour que le plaisir de cette pratique perdure longtemps !
Vous pouvez lire la suite ici sur le site de la bibliothèque de l'ensa nantes.